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Explications :
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Cette roche n'a jamais été trouvée qu'en Corse, d'où le nom de « corsite » qui lui est généralement donné. Il s'agit d'un gabbro à amphibole.
Son gisement était situé à 2 km au sud de Santa Lucia di Tallano, au bord du chemin grimpant vers le col situé entre le Monte Piano Maggiore et la Punta Campolaggia. Il occupait le haut du ravin qui, du col, descend vers le Fiumicicoli. Le gisement est d'ailleurs indiqué avec précision sur la carte « Corse-Sud» au 1 / 1 00 000 de l'Institut géographique national.
Pourquoi parler de ce gisement au passé? Parce qu'il est presque complètement épuisé à force d'avoir été fouillé, pillé par tous les passants, dont la plupart venaient exprès en ce lieu pour se procurer cette pierre étrange. Il y a quelques années, enfin, des Allemands ont creusé le sol et enlevé ce qui restait. L'art de travailler la diorite est connu depuis très longtemps. Napoléon faisait tailler toutes sortes d'objets dans cette roche (plateaux, boîtes, montures de miroirs, etc.). Pour exécuter une commande, l'artisan corse d'aujourd'hui
doit réimporter d'Allemagne la pierre nécessaire.
La diorite de Tallano se présente sous l'aspect d'une pierre vert foncé, presque noir (le magma), dans laquelle
sont noyés des orbes de dimensions et de nature diverses. Orbes sphéroïdaux, très réguliers, généralement espacés les uns des autres d'un centimètre ou deux. La corsite la plus recherchée est évidemment celle qui comporte des orbes de dix à quinze millimètres de diamètre à contour sphéroïdal presque jointif. L'intervalle
laissé libre entre ces cercles est rempli par l'amphibole.
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