CRITERES
de DIFFERENCIATION des ROCHES.
La classification se fait en fonction de la texture de la
roche :
quels sont les éléments qui la
constituent cristaux / fossiles / débris ?
quelle est la répartition de ces
éléments ?
I – Roches constituées de
CRISTAUX.
Comment se répartissent ces
cristaux : répartition aléatoire ou cristaux alignés?
Si la
répartition est aléatoire, nous sommes en présence d’une roche magmatique. Si
elle est totalement cristallisée (holocristalline) il s’agit d’une roche
magmatique plutonique. Si la répartition est aléatoire mais que la
cristallisation n’est pas totale, on est en présence d’une roche magmatique
volcanique.
Lorsque les cristaux sont alignés,
nous sommes en présence de roches cristallophylliennes, celles ci sont
totalement cristallisées.
Pour aller au-delà, il faut
identifier la nature des cristaux.
Roches magmatiques
plutoniques :
Quartz + feldspath + mica → granite
Feldspath +
pyroxène → gabbro
Feldspath +
amphiboles → diorite
Roches
magmatiques volcaniques:
Quartz +
feldspath + mica → rhyolite
Feldspath +
amphiboles → andésite
Feldspath +
pyroxène → basalte
Roches métamorphiques:
Feldspath + amphiboles → amphibolite
Quartz + feldpath → gneiss
Quartz +
mica → micaschistes
Le
classement se fait en fonction des cristaux présents mais aussi des cristaux
absents (classification de Streckeisen par exemple). Si seule la présence et ou
l’absence de quelques cristaux sont prises en compte pour cette identification,
cela n’exclut nullement la présence d’autres cristaux en moindre
quantité : exemple micaschistes à grenats ou à staurotides.
Il est rappelé à ceux qui en douteraient encore que l’exercice n’est pas gagné d’avance. Par exemple la serpentinite que nous avons trouvé au pied du Chenaillet a été inventée par Thierry pour nous tromper : au premier coup d’œil, nous voyons des cristaux de pyroxène noyés dans une matrice noire non cristallisée : c’est une roche magmatique volcanique. Si dans un deuxième temps, nous sortons une loupe assez puissante, la masse noire se montre totalement cristallisée: des cristaux de très petite taille c’est donc une roche magmatique plutonique. Si nous poursuivons et que nous cherchons à identifier ces petits cristaux noirs que nous n’avions pas vus, c’est de l’olivine hydratée en serpentine : ces cristaux ne peuvent pas résulter de la cristallisation d’un magma, ce n’est même pas une roche magmatique. Bon courage aux curieux !!!
La seconde
catégorie de roches est caractérisée par les débris visibles constituant ces
roches. Nous sommes en présence de roche sédimentaires détritiques. On peut les
classer en fonction de la taille des débris (conglomérats, grés, argilite), en
fonction de la forme des débris (brèche, poudingue). Il est aussi possible de
les classer en fonction de la nature du ciment (molasses, grauwacke), de la
nature des grains (psammite gré micacé, quartzite, arkose gré feldspathique).
Dans tous les pièges inventés par la géologie pour nous tromper la quartzite
est une roche sédimentaire détritique contenant des grains de quartz cimentés
par de la silice et c’est aussi le résultat du métamorphisme de roches
sédimentaires biogéniques comme les radiolarites (voir voyage à St Véran).
III – Roches présentant des fossiles.
Ces roches
sont généralement calcaires, il s’agit de roches sédimentaires dont l’age est
déterminé par l’identification de ces fossiles. On identifie le calcaire par
l’attaque à l’acide chlorhydrique dilué alors que la dolomie n’est attaquée
qu’à chaud.
Dans les
roches sédimentaires on retrouve les évaporites résultant du dépôt par
sursaturation de sel (halite) donnant le sel gemme, de sulfate de calcium
donnant le gypse, de carbonate mixte de magnésium et de calcaire donnant la
dolomie.
Cette révision rapide de la classification
des roches était notre dernier cours avec Thierry, et comme vous n’allez pas
savoir que faire le lundi matin de tout cet été, vous pouvez relire vos cours
sur les roches magmatiques, métamorphiques et sédimentaires : IL FAUT ETRE AU NIVEAU POUR