glissement de terrain - Sortie à SINARD
Un glissement de terrain est un déplacement
généralement lent (quelques mm par an à quelques mètres par jour) sur une
pente, le long d'une surface de rupture (surface de cisaillement) identifiable,
d'une masse cohérente, de volume et d'épaisseur variables.
Cette
surface est généralement courbe (glissement circulaire), mais elle peut aussi
se développer à la faveur d'une discontinuité préexistante telle qu'un joint de
stratification (glissement plan). Les profondeurs des surfaces de glissement
sont très variables : de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres, voire
la centaine de mètres pour certains glissements de versant.
Des
indices caractéristiques peuvent être observés dans les glissements de terrain
actifs : niches d'arrachement, fissures, bourrelets, arbres basculés, zones de
rétention d'eau, etc.
Le glissement
de terrain de l’Harmalière près de Sinard
se produisit en mars 1981. Il pourrait être consécutif à la mise en eau du
barrage de Saint Eynard mais le lien n’a jamais
été prouvé.
Ce glissement de terrain concerne des argiles glacio lacustres. Dans les zones d’argile non encore concernées
par le glissement les alternances de couches sombres et claires sont bien
visibles d’où le nom d’argiles
litées. La forme circulaire du glissement est très visible. L’érosion
et les arbres ayant fait disparaître les formes circulaires de la partie basse,
le décrochement circulaire de la partie haute est très visible
Les stries sombres correspondent à des périodes humides,
les stries claires à des périodes sèches. Une datation peut être faite en
utilisant ces stries mais faut il compter deux stries par année ou quatre ?
Cette difficulté a déjà conduit à des sur évaluations de certaines datations.
Dans l’argile de cette zone (concernée par le glissement
et autour) on peut trouver des cristaux
de gypse (aussi appelés de sélénite). Ces cristaux ont la particularité
d’être isolés et d’avoir crû dans toutes les directions, ils n’ont aucun
accrochage à une roche quelconque ayant provoqué une surface de cassure. Ces
cristaux ont crû dans l’argile en repoussant l’argile qui les entoure.
C’est l’eau séléniteuse (chargée en sulfate de calcium CaSO4)
qui en circulant dans l’argile a permis leur croissance.