glissement de terrain - Sortie à SINARD

11/12/06


                              
Un glissement de terrain est un déplacement généralement lent (quelques mm par an à quelques mètres par jour) sur une pente, le long d'une surface de rupture (surface de cisaillement) identifiable, d'une masse cohérente, de volume et d'épaisseur variables.

Cette surface est généralement courbe (glissement circulaire), mais elle peut aussi se développer à la faveur d'une discontinuité préexistante telle qu'un joint de stratification (glissement plan). Les profondeurs des surfaces de glissement sont très variables : de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres, voire la centaine de mètres pour certains glissements de versant.

Des indices caractéristiques peuvent être observés dans les glissements de terrain actifs : niches d'arrachement, fissures, bourrelets, arbres basculés, zones de rétention d'eau, etc.

 

            Le glissement de terrain de l’Harmalière près de Sinard se produisit en mars 1981. Il pourrait être consécutif à la mise en eau du barrage de Saint Eynard mais le lien n’a jamais été prouvé.

            Ce glissement de terrain concerne des argiles glacio lacustres. Dans les zones d’argile non encore concernées par le glissement les alternances de couches sombres et claires sont bien visibles d’où le nom d’argiles litées. La forme circulaire du glissement est très visible. L’érosion et les arbres ayant fait disparaître les formes circulaires de la partie basse, le décrochement circulaire de la partie haute est très visible

            Les stries sombres correspondent à des périodes humides, les stries claires à des périodes sèches. Une datation peut être faite en utilisant ces stries mais faut il compter deux stries par année ou quatre ? Cette difficulté a déjà conduit à des sur évaluations de certaines datations.

           

            Dans l’argile de cette zone (concernée par le glissement et autour) on peut trouver des cristaux de gypse (aussi appelés de sélénite). Ces cristaux ont la particularité d’être isolés et d’avoir crû dans toutes les directions, ils n’ont aucun accrochage à une roche quelconque ayant provoqué une surface de cassure. Ces cristaux ont crû dans l’argile en repoussant l’argile qui les entoure. C’est l’eau séléniteuse (chargée en sulfate de calcium CaSO4) qui en circulant dans l’argile a permis leur croissance.

 

 

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