SALEVE

Sentier géologique du BALCON du LEMAN

 

22/10/07

I – Orogenèse du Jura et du Salève.

 

            Le Salève, la « Montagne des Genevois » comme l’appelle les Suisses, est un anticlinal jurassien déversé et faillé d’axe SW-NE qui s’étend de la vallée de l’Arve à la vallée du Fier. Les couches sont en pente douce sur le versant qui regarde les Alpes, faillées, verticales voire renversées au-dessus de Genève. Ce chaînon est sectionné par plusieurs décrochements, il émerge du plateau molassique suisse qui se poursuit jusqu’au Bas Dauphiné.

 

            La genèse du Jura et du Salève est expliquée sur les panneaux se trouvant sur le circuit du balcon du Leman. Je les ai photographiés mais les images du site en référence 1 sont de meilleure qualité. Les schémas créés par l’Université de Genève sont largement utilisés ci dessous.

 

 

 

La genèse du Jura est associée à celle des Alpes, les schémas qui suivent partent de la fermeture de Téthys.

 

 

 

 

 

 

            Nous avons vu un de ces blocs erratiques dans un pré à la fin du sentier, quand il rejoint la route.

 

histoire géologique du Salève

 

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            Le sentier est en partie haute d’une face de 500m de couches calcaires sub horizontales non inversées allant du jurassique au crétacé. A la base de la falaise que nous ne pouvons pas voir, il y a la faille longitudinale frontale au-dessus de cette même série stratigraphique inversée.

 

 

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En parcourant le sentier géologique sur le versant Genève du Salève.

 

Grotte de l’Orjobet.

 

           


 

            La descente dans cette grotte permet d’aller au pied de la couche calcaire de la Chambotte (valanginien inf, berriasien sup). Cette grotte a été creusée par les eaux de ruisseaux qui se sont engouffrées dans un point faible de la masse de calcaire de la Chambotte à savoir une faille verticale. Le mauvais temps limite la vue sur le plateau molassique suisse et sur la chaine du Jura. A l’occasion de déchirures successives tout au long du sentier nous découvrons, le lac Leman, Genève, l’Arve qui se jette dans le Rhône à Genève et le Rhône proprement dit qui s’écoule jusqu’au Défilé de l’Ecluse. Dans le lointain, on distingue par moments la chaîne principale du Jura avec le col de la Faucille, le Crêt de la neige, le Reculet…pli jurassien de l’autre coté du plateau molassique. La couleur bleu assez clair de la couche couvrant le calcaire est due à des sels de manganèse.


 

 

Trou de la Tine

 

Enorme trou dans la falaise valanginienne et bérriasienne, il s’agit d’un puits souterrain dégagé par l’érosion. La paroi W des marmites du puits d’érosion s’est effondrée s’ouvrant le puits sur la falaise.

 

 

 

Sentier de la Corraterie

 

            Le sentier chemine en corniche sur la vire argileuse. Il est à noter juste au-dessus de ce terrain argileux, une couche particulière correspondant à de la boue d’une zone peu profonde truffée de terriers de différents crustacés: le tout s’est fossilisé en l’état (voir galerie de photos). Les trous de ces terriers se sont remplis avec le matériau de la couche supérieure ou avec de la calcite qui s’est cristallisée. Cette couche serait du berriasien. Au-dessus la séparation est très nette avec la formation de Chambotte: enfoncement assez rapide conduisant à un dépôt de plate forme carbonatée.

 

            Au-delà, toujours sur ce sentier, des zones foncées noirâtres sont visibles sous la masse compacte de la plateforme carbonatée.

 


Vers -130 millions d'années au Crétacé inférieur, la plate-forme marine très peu profonde qui s'était installée sur l'emplacement actuel du Salève et du Jura correspondait à un archipel, composé de nombreuses îles parfois éphémères recouvertes d'une végétation analogue à celle des régions à mangroves. Des racines fossiles témoignent de cette végétation à caractère tropical. Lors des marées exceptionnelles ou des tempêtes, des débris de végétaux furent entraînés dans la mer et enfouis dans la boue, puis transformés en charbon en donnant ces petites veines lenticulaires.


 

 

 

            La poursuite du sentier en balcon pas très large nous procure une belle vue sur Genève et l’extrémité du lac à la faveur d’une éclaircie.

 

            Le chemin nous amène au restaurant du Belvédère qui nous permet de pique niquer au chaud alors que dehors le brouillard est toujours aussi givrant et la vue toujours aussi bouchée.

 

            Après cette halte réparatrice, nous descendons par le sentier jusqu’au belvédère du téléphérique mais nous n’avons pas la vue espérée vers les Bornes, les Aravis et le massif du Mont Blanc (apparitions fugitives du sommet du Mont Blanc). Elle aurait dû nous permettre d’illustrer dans le paysage le schéma de principe ci-dessous.

 

 

 

Sites internet donnant des informations géologiques sur le Salève

1 - http://www.rando-saleve.net/lemontsaleve.html

2 - http://www.saleve.ch/escalade/roche/formation.html

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