Les
chaînons de l’Epine et du Chat appartiennent au Jura plissé et nous sommes sur
le flanc d’un synclinal perché. La pression s’est exercée suivant un axe E-W ce
qui a donné l’orientation N – S des plis. Le calcaire de l’anticlinal plus
fragile car distendu a été érodé, le calcaire du synclinal comprimé a mieux
résisté et se retrouve plus haut que l’anticlinal érodé. Plus au N, au niveau
de la montagne du Chat, l’anticlinal moins élevé a résisté à l’érosion.
Sur les points
plus élevés que sont la Dent du Chat et le Mollard Noir, on trouve facilement
nombre de restes de
coraux comme les polypiers, c’est leur caractère récifal plus riche en
calcite qui les a rendu plus résistants à l’érosion. Ce caractère récifal
signifie que le calcaire s’est déposé dans des eaux chaudes et peu profondes.
Pour mémoire et suite à une
discussion sur place, au début du mésozoïque le pole N est au milieux du
Pacifique et les grandes masses continentales de la Pangée qui se disloque
sont dans des zones équatoriales ou
tropicales, ce qui explique la présence de coraux en eau peu profonde, le
refroidissement du climat de la Laurasie intervient au cours du crétacé après
la formation des grandes plate-formes carbonatées telles que l’urgonien.
Le plissement de cette zone du Jura
(dite Jura plissé) correspond aux premières phases de l’orogenèse alpine (vers
60Ma). Il y a ensuite érosion, principalement des Alpes avec l’accumulation
de produits d’érosion entre ces plis : molasses miocène 20Ma. Les différents
lacs de cet avant pays sont dans les bassins molassiques : le Bourget,
Aiguebelle, Chevelu. Au quaternaire, l’érosion glaciaire creuse les vallées
telle que celle du lac du Bourget qui n’ont pas de cours d’eau important et
une forme caractéristique.