Route des Rochers
d’Armentier
I – ROUTE en balcon des ROCHERS D’ARMENTIER.
En avançant
sur la route d’Armentier vers Auris, on trouve en bord de route de gros
blocs dans du calcaire argileux très délité. Ces blocs sont des conglomérats
du carbonifère, ce sont des blocs erratiques faisant partie d’un placage
morainique.
Le long de
cette route, on trouve de nombreux filons de quartz dans des
fissures du socle métamorphique. Dans certaines failles, plus spacieuses,
les cristaux de quartz ont eu suffisamment d’espace pour se former. Il y a
dans les environs quelques filons qui ont donné de beaux spécimens de cristaux.
Nous retrouvons
le site sur lequel nous sommes allés la première
année, avec le socle recouvert de dolomites triasiques et au-dessus les
calcaires jurassiques. Il y a de la pyrite de fer dans les roches sédimentaires
comme la dolomite, en se corrodant, elle donne des inclusions ayant la couleur
de la rouille et dans les fissures, cela forme des coulures de couleur jaune
d’un sel
de soufre.
En poursuivant
la route au-delà de ce site, on entre dans le socle
métamorphique, formé de gneiss comportant de nombreuses veines en général
plus claires qui ne sont pas de
Plus loin,
le socle disparaît brutalement, nous sommes manifestement le long d’une
faille. Les calcaires du jurassique sont au même niveau que les roches
du socle hercynien ce qui constitue un contact anormal. En poursuivant la
route au-delà de cette faille, nous longeons un affleurement bréchique où
les brèches et le ciment sont constitués de dolomie. Ceci signifie que la
dolomie triasique est en train de se déposer alors que le jeu de la faille
provoque des éboulements de blocs de dolomie. Il faut aussi noter que l’épaisseur
de dolomie est plus mince au-dessus du socle à l’W, à l’E de la faille, l’épaisseur
de dolomie est beaucoup plus importante.
Cette faille E – W ayant un rejet
de l’ordre d’une trentaine de mètres ce qui est faible par rapport aux
plusieurs centaines de mètres que l’on trouve dans le massif des Dolomites.
Cette faille correspond au rifting avorté du trias qui n’a jamais conduit à une
océanisation.
Au niveau de cette faille, présence de cristaux de calcite noirs dans les calcaires du jurassique. Cette coloration révèle la présence de matière organique: la cristallisation a eu lieu pendant la distension au fond de l’hémi graben entre les deux blocs basculés.
Autre coté de la vallée de la Romanche, falaise de Pré gentil.
Examen en face de la falaise de Pré
Gentil avec ces alternances de bandes claires et sombres correspondant
aux périodes de précession de 26000ans de l’orbite de
Bord de route au-dessus de
On reconnaît facilement les strates
ce qui nous donne les S0. La schistosité
est bien visible et la réfraction entre deux strates est très nette. Cette
réfraction est due à la différence de dureté des strates, elle augmente quand
la strate est plus calcaire (angle de réfraction plus important) et diminue
quand elle est plus argileuse. Dans le cas présent, S0 ne serait pas visible
s’il n’y avait pas cette réfraction. Il faut noter aussi que la schistosité
est plus intense dans l’argile que dans le calcaire (feuillets plus nombreux
et plus minces).
Cette schistosité est la preuve
que l’on est sur le flanc d’un pli qui dans le cas présent est couché. En se rappelant les cours de première année,
on montre que le pli par ensuite vers le dessus et comme l’angle entre S0 et S1
est presque droit, on n’est pas loin de
Il est rappelé que la schistosité est en moyenne (schistosité en éventail) perpendiculaire à la compression.
De l’autre coté du vallon de la station d’Auris, la Tête des Buffes avec le chevauchement du même nom venant de l’E. Lors de son avancée, ce chevauchement a provoqué le plissement du calcaire jurassique que nous venons de voir et un crochon comme schématisé ci dessous.
Au fond du vallon, la Croix de Cassini domine Auris.
Affleurement de lave.
L’affleurement de basalte orienté N – S est pris entre deux couches calcaires de même nature. Cette coulée est triasique, elle correspond à un changement de rythme dans le processus de préparation du rifting alpin du jurassique.
Ce basalte réagit à l’acide car il contient des carbonates. Ceux ci sont soit d’origine hydrothermale soit il y aurait eu mélange de deux magmas dont un alcalin (carbonatite), cette seconde hypothèse n’a pas été validée. Ce type de lave alcaline se rencontre dans les riftings continentaux en Afrique et en Allemagne (Kaiserstuhl). Au-dessus du basalte on trouve du calcaire du début du jurassique : hettangien.
Dans le hameau de Mailloz, il y a la source d’eau sulfureuse
qui a failli concurrencer Uriage. Ce sont les même eau que l’on retrouve de
l’autre coté du Lautaret, à Monetier les bains, ces eaux ayant cheminé en
profondeur dans les fractures associées au front pennique.
Source des Essoulieux.
Au pied de la montée à l’Alpe d’Huez, présence d’une source
d’eau sulfureuse. Cette source relativement froide a été exploitée à la
fin du 19ième siècle par la Marquis de Viennois, l’eau était chauffée
pour y prendre des bains. Cette eau chemine a la limite entre le socle qui
est en dessous de